Il me reste 2 journées, ou plutôt 2 après-midis/soirées/nuits à vous conter, mais vous aurez tout d'une traite! Oui car ces 2 journées on les a vécues d'un bloc, très intense, presque en huis-clos, en logeant sur place puisque nous étions à Antwerpen - Anvers pour ceux qui auraient du mal à suivre.
Anvers... son port, ses quais... CA CAILLE!
Pour ces quelques plans de nuit nous avons été gâtés: froid omniprésent, pluie intermittente et néanmoins glacée, ciel plombé la plupart du temps, mais en janvier en même temps qu'attendre d'autre? De la neige? Oui ça aurait été drôle.
Heureusement, quoiqu'en aient pensé certains, et surtout UNE CERTAINE, on était pas trop mal logés. Mais j'anticipe. Il nous restait donc à tourner des scènes... de port. Et de bateau (non là je vous confirme, vous n'avez pas de problème de vue, c'est pas le bateau mais l'accessoiriste, la 1e assistante du réal, Véro, la 2e assistante, Sainte Delphine - vous comprendrez bientôt pourquoi - deux figurants perdus et des tonnes d'oranges sanguines dont une partie a fini en jus à la maison... on va pas gaspiller, non mais!)Alors, la prod' a décidé de joindre l'utile à l'agréable et d'établir le camp de base - logement, mais aussi régies, décors et HMC - SUR le bateau (que voici de nuit et "accessoirisé"). De là à penser que ça nous a permis de gagner du temps, c'était sans compter sans certaines personnalités. Mais j'anticipe encore...
Or donc par un froid mardi matin, nous voilà joyeusement en route pour Anvers, Manu, Aida et moi, sans stress malgré la fatigue de la veille, grâce à "Renée Mio", mon gps, qui, bien que n'ayant pas trouvé l'adresse exacte du rendez-vous, nous mène... à bon port.
Nous repérons de loin les fameux camion régie (y'en a un visible un peu plus haut, regardez bien), et arrivons face à un joli petit bateau d'époque. C'est pas le décor du Titanic mais comme on dit "ça le fait". A l'intérieur, il fait chaud, et la rénovation du bâtiment (ben oui on dit ça aussi pour un bateau), transformé en hôtel-resto, n'est pas trop catastrophique.
Un joli salon avec fauteuils en cuir ci-dessous:Le HMC s'avère spacieux (ici ce n'est que la partie maquillage-coiffure-habillage des rôles principaux): Claire a même pu diviser son stock de costumes en mettant ceux des premiers rôles près de nos miroirs et ceux de la figuration, par sexe, dans deux zones séparées de la pièce à côté.
Je n'ai hélas pas de photo pour illustrer mon anecdote la plus piquante, et donc, pour changer, vous devrez donc faire appel à votre imagination... c'est pas plus mal non?
Alors, voilà... si vous avez été des lecteurs assidus, vous vous rappelerez sans doute de l'histoire d'un certain petit miroir. Oui? Ca y est? Vous y êtes? Sinon, je vais être sympa: c'est ici que ça se passe.
Voilà, vous êtes prêts?
Alors voilà l'histoire... A notre arrivée, nous nous installons donc gaiement et attendons nos premières "victimes": les rôles principaux, Rudy et nos deux FEUDETTEUHS. Avec Rudy, plus de souci (on dirait un slogan), comme vous le savez, l'ambiance est même très détendue (j'ai des souvenirs de fameux fous rires ce jour-là avec Rudy et Fanny dont je ne livrerai le sujet que sous la torture lol).
Arrivent ensuite nos deux inséparables teutonnes... DE TRES MAUVAIS POIL. Il faut dire qu'avant de nous rejoindre elles sont passées voir leurs "chambres" sur le bateau et que ça ne leur plaît pas du tout!
Quelqu'un aurait-il oublié de leur expliquer que sur un bateau, une chambre, on appelle ça une cabine??? Avec ce que ça implique: une certaine exiguité. Ceci dit, pour des cabines, je vous assure, c'était pas si petit. D'autant plus que contrairement aux autres membres de l'équipe elles avaient droit à des cabines "doubles" (pour deux, quoi).
Mais bon, que voulez-vous, après une nuit dans une chambre de l'hotel Métropole... une très mauvaise nuit! avec du bruit (y'a des travaux sur la place, vous savez?) et sans chauffage (oui oui vous avez bien lu, et j'ai encore du mal à y croire moi-même), et qu'on a dû dormir toute habillée, c'est une honte! et donc on est de mauvais poil, je vous le dis, moi! (ce qui ne l'empêchera pas d'exiger qu'on les reconduise au Métropole, en exigeant une autre chambre, chauffée cette fois).
Mais la vraie raison de la mauvaise humeur est ailleurs...
LE FAMEUX PETIT MIROIR A DIS-PA-RU!
Et qui c'est qu'on accuse???? Ben oui... c'est Bibi! Moi, une voleuse? Hein oui, que c'est drôle! A mourir de rire!
Eh ben c'est marrant, mais malgré la fatigue, la lassitude face aux caprices, le retard que ça occasionne dans mon boulot (presque 2 heures avec ses conneries), je ne perds pas mon sang froid (j'ai failli... mais non), et même... ça m'amuse.
Je cherche partout, y compris dans mes affaires même si je sais qu'il ne s'y trouve pas, faut être convaincante hein; je demande à tout le monde, et quand elle devient vraiment odieuse je lui finis par lui expliquer posément mais fermement en anglais pour être sûre qu'elle capte à 100% , et devant témoins, que son p... de petit miroir certes a brièvement séjourné dans mon panier mais n'y est pas resté puisqu'elle a réclamé sa trousse et a gardé son barda sur le plateau la veille! Mais Madame est en pleine crise, elle n'en démords pas et il faut faire avec.
Peut-être a-t-elle des problèmes de vue que sa coquetterie empêche d'accepter en public, peut-être est-elle superstitieuse, en tout cas ce n'est pas la valeur marchande dudit objet, selon moi, qui explique cette crise, je l'ai eu en main, il est pas plaqué or le truc alors? Quoiqu'il en soit, elle ne prétend pas se maquiller (oui, je vous rappelle que c'est tout juste si je peux lui faire le cou) sans son accessoire fétiche.
Sursaut de désespoir ou de génie? je finis par lui proposer mon petit miroir perso en prêt, celui qui traine habituellement dans mon sac et me suis partout depuis des lustres, et ce jusqu'à ce qu'on retrouve le sien.
Voilà-t-y pas que ça la calme! Ben ça alors... J'en profite pour choper la 2e assistante du réal, Delphine, qu'est une fille sérieuse et efficace, et lui expliquer l'histoire.
Encore un coup de génie, mais pas de mon fait: elle se dit que ça vaudrait la peine de vérifier au Métropole... Sainte Delphine!!!
EUREKA! On l'a retrouvé!!! DANS SA CHAMBRE DU METROPOLE!!!
La voilà qui désserre enfin les fesses! Et se maquille... ET FINIT PAR ME CONFIER SES AFFAIRES (j'hallucine!): la confiance est retrouvée! La voilà même qui me caresse le bras, non mais: je rêve?!
Remords ou pas, le reste de la journée elle a été CHAR-MAN-TE... enfin tout est relatif, bien sûr... et sauf que... cruel épilogue: ELLE S'EST BARREE AVEC MON MIROIR! Mein Liebe Spiegel a migré en Allemagne! Ca m'apprendra à être sympa, tiens.
Voilà, sinon, que dire? Après CA, tout le reste vous paraît si simple à résoudre :-)
Allez, je vous achève avec une salve de portraits:
La figuration, d'abord, flamande cette fois, et - peut-être est-ce l'air d'Anvers, capitale de la mode, qui a inspiré Claire? - très élégante...
Et nos doublures-si-charmantes-après-les-originales...
Bon, allez, je ne pouvais pas terminer sans une dernière photo de Claire... qui, si elle passe par ici, va sans doute m'en vouloir... mais à sa décharge la photo a été prise la dernière nuit, vers 1 ou 2 heures du mat'... lors d'un dernier délire, du grand n'importe quoi, mais on s'amuse comme on peut... hein, Manu?
Et voilà... ceci clôture une semaine de tournage de folie, étirée sur un bon mois pour vous...
Quant au film, il est en cours de montage - aux dernières nouvelles, un visionnage d'une 2e version prémontée a eu lieu il ya quelques jours. Je suis curieuse de voir le résultat; j'attend des nouvelles de l'avant-première belge.
D'ici là, j'espère pouvoir vous raconter d'autres histoires et vous livrer d'autres scoop bientôt, mais j'ai peur que ce soit moins drôle... quoique? Qui sait?
En attendant, je compte sur vous pour continuer à soutenir Sébatien et CRAWL2CROW via les liens sur la droite de cette page. Parce que (comme dans la pub) ILS LE VALENT BIEN!
Pour le ZicMeUp, un vote par jour, en forme toujours (encore un slogan décidément)
Et maintenant... à vos commentaires!